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3 juin 2007 7 03 /06 /juin /2007 12:47

UN FESTIVAL GRAND CRU

ENTRE TRADITION ET MODERNITE

L'événement culturel le plus médiatisé au monde

A en croire Jean-Luc Godard, si «la télévision fabrique de l’oubli, le cinéma a toujours fabriqué des souvenirs». Pour autant, c’est bien le petit écran qui a donné une mémoire aux éclats de rire et de voix des festivaliers à Cannes, et tissé la chronique du rendez-vous mondial du cinéma et de ses coulisses.

Car la manifestation, par ce qu’elle donne à voir et à lire en abondance chaque année, est surtout médiatique. Ainsi, cannes est de loin le premier événement culturel le plus médiatisé au monde. Mieux : avec les JO ou une coupe du monde de football, le festival figure parmi les événements réguliers qui attirent le pus de journalistes. En 2006, 4 115 journalistes et techniciens, originaires de 78 pays, ont été accrédités. Ils n’étaient que 700 en 1966, ce qui dit l’ampleur prise par la manifestation. L’hégémonie des télévisions du monde entier va grandissant, avec 306 équipes présentes en 2006- on n’en dénombrait que 156 en 1990.

A l’origine, l’actualité du cinéma c’était toujours…le cinéma. Les premières éditions donnent lieu à des sujets des « Actualités françaises », Pathé ou Gaumont, mêlées à d’autres informations  projetées dans les salles avant le film à l’affiche. En 1952, le réalisateur Stellio Lorenzi propose un résumé quotidien pour la poignée de Français ayant fait l’acquisition des premiers récepteurs. Deux ans plus tard en 1954, débute à l’antenne de l’unique chaîne de télévision un magazine présenté par le critique François Chalais. « Reflets de Cannes » voit défiler vedettes et starlettes. Cette collection comptera 70 émissions jusqu’en 1967. Henry Chapier reprendra le flambeau avec « Couleurs du Festival ».

En 1970, l’organisation du festival confie à la télévision la retransmission en directe de la cérémonie de clôture. L’audiovisuel impose ses premiers diktats, notamment un décalage horaire de la proclamation de la remise des prix. A partir de 1975, outre les magazines culturels, apparaissent des émissions de variétés comme « Les rendez-vous du dimanche » ou encore «C’est encore mieux l’après-midi ». «La nouveauté, c’est que ce sont des envoyés spéciaux des rédactions des chaînes publiques qui traient de cette actualité et qui descendent en équipes pour faire des directs », explique Emmanuel Hoog, PDG de l’Institut national de l’audiovisuel, qui vient de lancer, avec la présidence du festival, le site ina-festivaldecannes .com, lequel retrace en 1500 documents audiovisuels l’histoire du festival.

Un axe fort de communication pour les télévisions

Une nouvelle ère s’ouvre en 1984 avec Canal+ et son « info-divertissement », explique Emmanuel Hoog. «La chaîne voit le traitement du festival comme une illustration de sa politique éditoriale et une contrepartie de son investissement financier ». L’arrivée de Canal+ et de ses grands barnums people de « Nulle part ailleurs » puis du « Grand journal » a marqué un tournant. En perte d’abonnés, Canal+ a délaissé les planches cannoises en 2000 avant de réinvestir la Croisette et d’asseoir de nouveau sa légitimité de partenaire officiel 4 ans pus tard. Ainsi, pour cette 60ème édition, canal+ qui tient studio face à l’Hôtel Martinez, provoquant chaque jour des attroupements, fait « descendre » plus de 400 personnes qui vont produire 300 heures de programmes pour l’ensemble des chaînes du groupe.

Le studio du Grand journal de canal+ en face de l'Hôtel Martinez attire la foule.

Aujourd’hui les grosses chaînes de télévision font de leur dispositif à Cannes et des soirées qu’elles y organisent  un axe fort de leur communication. La manifestation possède aussi sa propre chaîne, TV Festival de Cannes, confiée à la société de production KM. Celle-ci fournit des sujets prémontés et assure en exclusivité la couverture des événements officiels (cérémonies, montées des marches, conférences de presse, etc...) qu’elle commercialise dans le monde entier. Nouveauté : l’essor de la presse en ligne, qui a délégué 86 envoyés spéciaux pour couvrir la dernière édition.

 Le Monde,  17 mai,  Macha Séry

                                                                        

                                                                 

QUELQUES IMAGES DU 60EME FESTIVAL DE CANNES

          Le Festival, c'est d'abord la foule...

 

                                                                              

 

Les façades des hôtels luxueux qui se transforment

Puis les marches bien sûr et ceux qui les montent...

... mais aussi ceux qui voudraient les monter  !

Un marché pour tous les professionnels du monde entier

Des salles et des écrans

La salle Debussy où sont projetés les films de la catégorie Un certain regard

Le grand théâtre  (cérémonies et films en compétition)

L'écran du cinéma de la plage

Des jurys

Le jury officiel présidé par Stephen Frears

Le jury Un Certain regard présidée par Pascale Ferran

Des acteurs et des réalisateurs réunis comme une grande famille

Stephen Frears et Martin Scorsese

Quentin Tarantino très bien entouré

Tuncel Kurtiz, Hanna Schygulla - De l'autre côté

Louis Garrel et Valeria Bruni-Tedeschi - Actress

Olivier Hems,Esther Gorintin,Bernard Blancan- Résistance aux tremblements

Photo de famille des réalisateurs de Chacun son cinéma, le film hommage anniversaire

Du glamour, des paillettes et des stars internationales

Angelina Jolie et Brad Pitt

Leonardo Dicaprio venu présenter La 11ème heure, le dernier virage

Juliette Binoche

L'équipe de My Blueberry Nights de Wong Kar Wai

L'équipe de Zodiac de David Fincher

Georges Clooney

Un moment rare et inoubliable: la leçon de cinéma de Martin Scorsese

animée par Michel Ciment de la revue Positif

Un palmé

Cristian Mungu et la palme d'or pour son film 4 mois, 3 semaines et 2 jours

Enfin Cannes est une station touristique balnéaire

Mais Cannes c'est avant tout et surtout du cinéma et des films de tous les continents !

Retrouvez toutes les fiches techniques, les films, les critiques et les palmares sur le site.

Pour découvrir le festival de Cannes, pour connaître, voir et entendre l'un des plus grands festivals de cinéma du monde, rendez-vous surLE SITE OFFICIEL DU FESTIVAL ainsi que sur celui de l'INA et de la BIFI.

Sans oublier un regard diférent, celui du JURY OECUMENIQUE qui a remis cette année son prix au film de Fatih Akin De l'autre côté.



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25 avril 2007 3 25 /04 /avril /2007 23:58

 

SORTIE LIVRE

Michèle Debidour, professeur de lettres classiques, diplômée de théologie et de cinéma, enseigne à l'Université catholique de Lyon où elle dirige le département de formation humaine. Elle a publié La quête spirituelle dans le cinéma contemporain (Profac, 1996) et a été membre du jury oecuménique au Festival de Cannes en 2002.

UN LIVRE PRECIEUX SUR UN SUJET RAREMENT ABORDE

ET DONT VOICI LA PREFACE DE JEAN TULLARD

« Le cinéma n’est pas l’aimable divertissement du samedi soir ; il n’est pas d’avantage la simple satisfaction de la boulimie des cinéphiles. Le cinéma n’est pas seulement l’instrument de propagande dont surent se servir à merveille les régimes totalitaires du XXème siècle, ni même le moyen commode de fixer sur la pellicule des événements dont on souhaite garder la mémoire. Le cinéma, rappelait André Malraux, est une industrie, mais, en 1996, Michèle Debidour indiquait qu’il peut être également une quête spirituelle.

Derrière le visible, l’invisible (…) Lieu privilégié du symbolique, le film peut être un cheminement métaphysique, une autre approche de la spiritualité. De Bresson à Rossellini et Tarkovski, nombreux sont les grands maîtres du septième art qui l’ont affirmé avec force.

Michèle Debidour invite le spectateur à ne pas subir passivement le choc des images mais à transcender ses sentiments, à réfléchir sur le contenu du film. L’historien ne s’intéresse qu’à la genèse de l’œuvre et à ses suites commerciales, esthétiques ou politique, Michèle Debidour souhaite que l’on aille au-delà.

Le cinéma a une âme, on l’a trop oublié ».

Lien pour les références du livre ci-dessous

 



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11 avril 2007 3 11 /04 /avril /2007 16:49

"L'HOMME DE L'ARRIERE-PLAN"

SYNOPSIS

Rubén est le garde du corps du Ministre de la Planification. Dans le cadre de représentations officielles mais aussi dans la vie privée, Rubén le suit comme une ombre lors du moindre de ses déplacements. Il mène une existence solitaire et monotone. L'obligation de ne jamais se faire remarquer, entre routine et petites humiliations, fait peser sur les épaules de Rubén un poids néanmoins de plus en plus difficile à supporter.

 

« L’HOMME DE L’ARRIERE PLAN » (CRITIQUE)

Rejeté par le cadre, étouffé par l’image, homme sans horizon, il ne touche la vie qu’avec les yeux. Lui n’a pas droit à l’existence. Il doit surveiller celle des autres. Lui, c’est Ruben, le garde du corps. Personnage central du premier film remarqué et très primé de Rodrigo Moreno qui confirme la force du cinéma argentin d’aujourd’hui.

Ruben est le garde du corps du Ministre de la Planification. Il doit le suivre partout y compris dans sa vie personnelle. Il est très professionnel mais il travaille dans la plus complète discrétion et surtout dans une solitude extrême.

Le cinéaste développe un projet unique de scénario : montrer l’enfermement psychologique du personnage, sa solitude, ainsi que sa souffrance qui le mèneront à l’inéluctable tragédie. A partir de cette idée force, le réalisateur a pris un plaisir non dissimulé à transcrire pour l’écran l’intériorité souffrante de son personnage principal, en en faisant le seul et unique point de vue du film. Rodrigo Moreno garde cette ligne de conduite et parvient à développer son cinéma. Un univers visuel homogène et original qui force l’admiration. Dans ce film très étudié et très bien construit, il décrit l’isolement de Ruben ainsi que sa coupure d’avec l’univers qui l’entoure. Plongeant dans la conscience intérieure du personnage, le film nous fait aussi entrer dans l’absurdité de sa situation professionnelle. Ce ministre a-t-il vraiment besoin d’être surveillé ?  Comment Ruben peut-il supporter sa condition et les humiliations qui en découlent?

Dès les premières secondes, on sait qu’on a à faire à du cinéma et que l’on va vivre une tragédie.  Premier plan: Ruben revêt son équipement dans la salle de bain. Il apparaît, de loin, debout derrière une porte entrebâillée. Tout le reste de l’image est plongé dans le noir. Le personnage est étiré, compressé, isolé, littéralement étouffé dans le plan. Moreno poursuit ce travail de déconstruction visuelle du personnage tout au long du film. Il « malmène » son anti-héros dans le cadre. Arrière-plans, flous, découpages du corps en gros plan, hors-champs, plongées, voix-off, perspectives obscures, surexpositions, le film exploite (de manière parfois un tout petit peu forcée) la palette des techniques du langage cinématographique pour exprimer le message clef du film: Ruben est rejeté de ce monde, il n’a pas de place. Par le biais d’un maniement habile de la profondeur de champ, Moreno se sert de l’objectif pour signifier le rejet d’un être dans le milieu où il évolue. Il filme la distance et l’éloignement d’un homme, sans jamais décoller de son sujet. La profondeur de champ pour Moreno c’est l’exclusion et l’inexistence signifiées du garde du corps.  L’acteur n’est quasiment jamais filmé dans son ensemble. Nous ne recevons que des bribes de son humanité, des lambeaux d’images de son corps, des sons qui nous signalent sa présence. Perdu dans des décors et des arrières plans aux lignes verticales (portes, lignes tranchées, décors urbains standardisés, parkings), le personnage est « encastré » dans un univers visuel  régi par les codes et les géométries spatiales arides. La seule ligne de vie qui pourra le faire respirer sera celle de la mer, unique horizontalité du film,  court instant de liberté.  Ainsi Ruben est inexorablement prisonnier d’une vie toute tracée, piégé dans un engrenage psychologique qui le mène au dénouement attendu.

Premier plan du film

Cet univers de cinéma crée très vite un climat dense, dominé par une tension qui va crescendo et qui s’avère écrasante pour le spectateur. Le célèbre Julio Chavez joue avec brio l’angoisse et la claustration de Ruben. Petit à petit nous plongeons dans le silence et l’isolement de ce garde du corps, partageant intimement sa déréliction profonde, sa soumission, allant même jusqu’à comprendre logiquement son geste fatal. Ce final est la seule issue qu’il trouve, son espace de liberté, un des gestes qu’on lui aura certainement appris durant sa formation.

Une tragédie, certes, une idée simple de scénario, certes mais une esthétique soignée pour une heure et demi de cinéma et de régal de cinéphile.

NOTE D’INTENTION DU REALISATEUR

"Ce projet est né dans une rue de Buenos-Aires, un après-midi où j'ai vu un fonctionnaire argentin, protégé par deux gardes du corps. Ces deux hommes respectaient un protocole, une sorte de rituel, de cérémonial, et j'ai été interpellé par leur silence. J'ai ensuite contacté de véritables gardes du corps d'un ministre argentin que j’ai pu suivre : j'ai passé une journée en voiture avec eux, j'avais une petite caméra et nous avons pu faire connaissance. Plus que l'aspect documentaire, je voulais tenter de trouver un point de vue pour les filmer, pour souligner l'absurdité de leur travail. Je me suis vite rendu compte que ma caméra devenait en quelque sorte leur propre garde du corps, l'ombre des ombres, c'est ainsi que le projeta commencé. El Custodio, c'est l'histoire d'un homme dont le métier consiste à remplacer sa propre vie par celle d'une autre personne, avec toute la pression que cela implique, et finalement comment cette pression finit immanquablement par éclater. El Custodio s'éloigne de tout ce que j’ai fait précédemment (…). Je n'avais pas envie de développer cette histoire selon les règles classiques de la structure narrative. Je ne trouvais pas nécessaire de créer un conflit entre des forces dramatiques. En tout cas, ce qui m'intéressait pour ce film, c’était d’utiliser un mode de narration singulier, (…) sans me sentir pressé ni désespéré par les péripéties et le conflit. La structure du film s’appuie sur l’accumulation de pressions sur un personnage qui éclate à la fin du film. Rubén essaie d'être invisible, de passer inaperçu dans la vie publique. Personne ne le voit et personne ne l'écoute. Dans son boulot, si l'on tire, on le fait avec un silencieux. Voilà pourquoi j’ai imaginé un film silencieux, un monde presque sans mots." (Propos extraits du dossier de presse)

 

RODRIGO MORENO scénariste et réalisateur

"El Custodio" est le premier long métrage réalisé par Rodrigo Moreno. Après avoir remporté en 2005 le Prix du Meilleur Scénario d’Amérique Latine au Festival de Sundance, le film, tout juste achevé, a été sélectionné en compétition à la "Berlinale" du Festival de Berlin de 2006, et y a remporté le Prix Alfred Bauer. En 2002, Rodrigo Moreno a co-réalisé "El Descanso" de Ulises Rosell et Andrés Tambornino, une comédie lauréate du prix du Meilleur film au Festival des Films du Monde (Canada). En 1998, Moreno a déjà écrit et réalisé "Compañeros", dernier épisode de "Mala Epoca", un film co-réalisé. Auparavant, Rodrigo Moreno a mis en scène plusieurs courtsmétrages, dont le premier, "Nosotros" tourné en 1993, a remporté le Prix du Meilleur Film au Festival de Bilbao et eu les honneurs d’une présentation au Forum du Festival de Berlin. Rodrigo Moreno est né à Buenos Aires en 1972. Diplômé de mise en scène de l’Université de sa ville natale, il y dirige une classe de scénarios et de mise en scène depuis 1996 (notes extraites du dossier de presse).

JULIO CHAVEZ Ruben, le garde du corps

Après quelques trente années consacrées à jouer, diriger et écrire pour le cinéma, le théâtre et la télévision, Julio Chavez est l’un des artistes argentins les plus respectés de sa génération. Julio Chavez s’est fait particulièrement remarquer pour son interprétation dans "Un Oso Rojo" ("L’Ours rouge") ainsi que dans "Extraño" de Santiago Loza. Dans la filmographie de Julio Chavez, on retient aussi "El Visitante" de Javier Olivera, "Un muro de silencio" de Lita Stantic, "La pelicula del rey" de Carlos Saurin, "Señora de nadie" de Luisa Bemberg, "La parte del leon" de Adolfo Aristarain.

Dernièrement, Julio Chavez a incarné le personnage de Renzo Marquez dans le thriller "Epitafios", une série en langue espagnole produite par HBO. En 2005, acteur de théâtre renommé, Julio Chavez a mis en scène et tenu le rôle principal de la comédie "Ella en mi cabeza" de Oscar Martinez. A cette occasion, il retrouvait la scène après une longue absence, depuis 1997, date de la production mainte fois primée de "The Dresser" ("El Vestidor"), pièce écrite par Ronald Harwood. En tant qu’auteur, le travail de Chavez comprend "Maladita Sea", "Angelito Pena" et "Rancho" qui a été monté au Théâtre National de Buenos Aires en 2004. Julio Chavez a suivi les cours du prestigieux Conservatoire d’Art Dramatique de Buenos Aires et en 1976, a fait ses débuts à l’age de 19 ans dans "No toquen a la Nena" de Jose Jusid.

On le retrouvera dans le film "El otro" d'Ariel Rotter, en compétition officielle au Festival de Berlin 2007 (notes extraites du dossier de presse).

SORTIE LE 4 AVRIL 2007

Rendez-vous sur sddistribution pour mieux connaître ce film



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10 avril 2007 2 10 /04 /avril /2007 15:36

LE DERNIER BIJOU DE MICHEL OCELOT SORT EN DVD EN AVRIL 2007

Pour redécouvrir ou découvrir la  puissance et la magie de ce conte merveilleux réalisé par le créateur de Kirikou.

Un triomphe au cinéma, plus de 1,6 millions de spectateurs.

Un conte d’une magnifique richesse visuelle et thématique.

Un réalisateur reconnu, créateur de l’emblématique Kirikou.

Un film plébiscité par les enseignants et les scolaires

(près de 500.000 entrées)

.

L'HISTOIRE

Il était une fois Azur, blond aux yeux bleus, fils du châtelain, et Asmar, brun aux yeux noirs, fils de la nourrice, qui les élevait comme des frères, dans un pays vert et fleuri.

La vie les sépare brutalement. Mais Azur n’oublie pas les compagnons de son enfance ni les histoires de fées de sa nourrice, au pays du soleil. Devenu grand, il rejoint le pays de ses rêves, à la recherche de la Fée des Djinns. Il y retrouve Asmar, lui aussi déterminé à trouver et gagner la fée, bravant tous les dangers et les sortilèges d’un univers de merveilles.

                                                                                                 

SORTIE DU DVD EN EDITION SIMPLE OU EN EDITION PRESTIGE

                                                         

CONTENU DU DVD SIMPLE Le film en V.F stéréo, D.D. 5.1 et DTS/Version française stéréo pour aveugles et malvoyants/Sous- titres pour sourds et malentendants/Le film avec les passages en arabe sous- titrés en français/Chapitrage/Portrait de Michel Ocelot (26 mn)/Karaoké/Bandes annonces

CONTENU DU COFFRET PRESTIGE (2 DVD) Deux disques comprenant le contenu de l’édition simple et les bonus exclusifs suivants : Le Livre des Secrets, la fabrication du film (26 mn)/4 scènes coupées présentées par Michel Ocelot (10 mn)/Conversation avec Michel Ocelot, par Alain Bergala (38 mn)/3 jeux Quizz interactifs/ Espace DVD- ROM comprenant un jeu de coloriage pour PC et MAC/et un niveau complet du jeu vidéo « AZUR ET ASMAR » pour PC/8 cartes postales dessinées par Michel Ocelot

                                                      

  POUR LE PLAISIR DES YEUX D'AUTRES IMAGES MAGNIFIQUES...

                                                           

                                                                                                                         

Pour poursuivre le voyage dans l'univers de Azur et Asmar

rendez-vous sur le site officiel du film http://www.azuretasmar-lefilm.com/

 

 



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26 mars 2007 1 26 /03 /mars /2007 17:46

JEAN-PIERRE SINAPI VIENT D'ACHEVER

 LE TOURNAGE DE L'AFFAIRE BEN BARKA

UN TELEFILM POUR FRANCE 2

Le 29 octobre 1965, peu après 12h30, le chef de file de l'opposition de gauche au roi du Maroc Hassan II, Medhi Ben Barka, est interpellé devant la brasserie Lipp par deux policiers français.

Plus jamais on ne reverra publiquement Ben Barka vivant. Trois jours plus tard, la presse annonce l'enlèvement et la disparition du leader marocain.

L'un des plus grands scandales de la Vème république a commencé.

 

EXCLUSIF !

DECOUVREZ EN IMAGES LES TOUTES PREMIERES PHOTOS DU TOURNAGE

Boulevard St Germain, 5 mars 2007, une des dernières scènes tournées en France non loin de la brasserie Lipp

Le réalisateur, J-P. Sinapi et sa scripte, Barbara Constantine attentifs devant le combo

Une équipe caméra performante

La roulante son (mixage)

Le Bd St Germain prend des allures de studio

Jean-Pierre Sinapi, réalisateur du téléfilm, écoute attentivement les informations de ses assitants

Barbara Constantine, la scripte. Les visages ont le sourire ....

...même si un tournage est toujours un moment éprouvant car il demande une très grande concentration de tous. Une équipe réduite s'aprête à partir au Maroc où elle achèvera le tournage.

Pour le tournage du générique de fin, les machinistes installent une plaque commémorative devant la brasserie Lipp.

La scène clef du film a été tournée. Le téléfilm, qui devrait être diffusé dans deux mois sur France 2, consolide deux productions cinématographiques sur ce thème toujours d'actualité, à un moment où 60 pays, dont le Maroc, viennent de signer la convention internationale sur les disparitions forcées. Le premier film est "l'Attentat" de Yves Boisset (1972), suivi de "j'ai vu tuer Ben Barka" de Serge Le Péron (2005).

Générique

Réalisateur: Jean-Pierre SINAPI

Scénariste: Philippe Madral et Jacques Labib

Scripte: Barbara Constantine

Interprètes: Atmen Kélif, Simon Abkarian, Hippolyte Girardot, Olivier Gourmet...

Caractéristiques

Copyright : 2007

Post-production: SFP

Diffuseur: France 2



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8 mars 2007 4 08 /03 /mars /2007 02:39

En partenariat avec:

                  

                                

MA VIE DE CINEMA    

     

PARCE QUE LE CINéMA C’EST SACRé

je vous invite à PARTAGER MON REGARD SUR LE SEPTIèME ART

             

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LE CINéMA EST DANS LA VIE

LA VIE EST DANS LE CINéMA

Vous pouvez déposer sur ce blog un commentaire, entamer un dialogue ou simplement laisser le souvenir de votre visite en bas de chaque article



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6 mars 2007 2 06 /03 /mars /2007 12:00

                        « JE PEUX TRANSFORMER EN ART CE QUI ME BLESSE »

                                                                 

Après un film qui traitait exactement du même sujet (Truman Capote de Bennett Miller),  Infamous - oublions tout de suite la traduction française du titre - relance l’intérêt créé par le cinéma autour de l’écrivain Truman Capote.

Truman Capote est un new-yorkais intellectuel et mondain. Ecrivain adulé, homosexuel notoire à l’esprit acéré, il est toujours prêt à tout pour faire un bon mot, entouré de nombreuses femmes qui l’adulent. La rencontre avec les tueurs qui lui inspireront « De sang froid » changera à jamais le cours de sa vie. Il écrit son chef-d’œuvre et en ressort transformé à jamais.

Au fur et à mesure qu’il se développe, le film gagne en densité. Ce qui s’annonce comme une comédie de mœurs à la Woody Allen prend lentement un ton plus noir. Le film connaît pourtant quelques maladresses de départ: les interviews qui ponctuent le début du film, quelques scènes un peu forcées et qui s’apesentissent  sur le côté excentrique de l’écrivain ainsi qu’une musique un peu trop présente. Infamous ne brille pas tant par ses mouvements de caméra ni par l’originalité de son montage (peu rythmé et linéaire) que par la grande qualité de son scénario et l’aspect littéraire des dialogues. Petit à petit, il gagne en intensité dramatique et finit par emporter le spectateur au moment de la rencontre entre l’écrivain et les tueurs.  Les entretiens en prison représentent les moments les plus denses et les plus réussis du film, notamment dans la relation entre Capote et le prisonnier Smith. Ainsi le réalisateur opère un glissement progressif mais définitif de la lumière aux ténèbres, de la comédie à la tragédie. Evolution en accord avec la vie de Capote qui passa du triomphe à la tragédie.

La performance de Toby Jones à l’écran donne au film le sceau de la comédie dramatique. Un acteur anglais discret même si les fans de Harry Potter le connaissent bien puisqu’il prête sa voix à l'elfe Dobby dans le deuxième volet des aventures de l'apprenti sorcier créé par J.K. Rowling. Une grande partie du travail de l’acteur a été de restituer la voix si particulière de Truman Capote ainsi que toutes ses manies. Le film permet ainsi de présenter l’écrivain, son anticonformisme mais aussi sa grande vulnérabilité. Etant moins connu du grand public que Philip Seymour Hoffman (le Truman de Miller), il peut mieux s’effacer derrière le personnage de Capote qui nous apparaît très proche et très réaliste. Toby Jones parvient à merveille à nous faire comprendre l’homme divisé entre son image d’artiste frivole et ce qu’il est vraiment, un être grave et souffrant.

Sur ce plan là, le film dévoile un déchirement humain de toute beauté qui trouve son point culminant dans la relation amoureuse qui se noue entre l’écrivain et le prisonnier. Cette rencontre inattendue vient bouleverser la vie de Capote. Il devra être obligé de jouer « carte sur table », livrer son humanité sans se dissimuler derrière les artifices pour que Smith lui fasse réellement confiance et lui confie ses états d’âme. Par la suite, ni les soirées new-yorkaises, ni même l’écriture ne viendront plus combler la détresse de l’homme blessé. En acceptant de lâcher prise et de réellement entrer en relation, l’écrivain renoue avec son humanité propre et des blessures bien enfouies. Parcours pour le moins original où l’auteur réalise qu’il puise dans ses souffrances l’art d’écrire. « Je peux transformer en art ce qui me blesse » finit-il par confier à Smith.

Le film permet ainsi de montrer l’itinéraire intérieur d’un homme amené à une conversion où il est rejoint par sa vie. Un cinéma qui dévoile ce moment profondément spirituel où la vérité de l’existence, aussi brutale soit-elle, ne peut plus se cacher derrière l’artifice et l’image. Point de basculement à partir duquel Truman Capote aurait pu se redresser et poursuivre une belle carrière d’écrivain. On connaît malheureusement la suite…

                "Cette chose qu'on appelle l'amour"

               Chanson écrite par Cole Porter qui fait l'ouverture du film

Qu'est-ce qu'on appelle l'amour ?

Cette drôle de chose, l'amour

Qui peut en percer le mystère ?

Pourquoi ça joue avec mes nerfs ?

Je t'ai vu, un jour enchanté

Tu as pris mon coeur et l'as balancé

Alors je demande à Dieu sans détour

Qu'est-ce qu'on appelle l'amour ?

Tu m'as donné des jours ensoleillés

Et des nuits enchantées

Tu as fait de ma vie un rêve éveillé

Et puis une autre est arrivée

Une autre femme est arrivée

Et l'hiver m'a glacée

Et maintenant esseulée

Je me demande nuit et jour

Pourquoi je t'aime toujours

Qu'est-ce qu'on appelle l'amour ?

Cette drôle de chose, l'amour

Qui peut en percer le mystère ?

Pourquoi ça joue avec mes nerfs ?

Je t'ai vu, un jour enchanté

Tu as pris mon coeur et l'as balancé

Alors je demande à Dieu sans détour

Qu'est-ce qu'on appelle l'amour ?

                          

Découvrez la fiche technique du film, des interviews, des photos et beaucoup d'autres renseignements sur le site d'ARP Sélection ainsi que sur le site officiel du film (langue anglaise)

SORTIE LE 04 AVRIL 2007



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21 février 2007 3 21 /02 /février /2007 00:09

DES VOITURES, DU FOOT, DES NANAS

Du cinema bien de chez nous

LA CULTURE BEAUF AU CINEMA

UN BON FILON MARKETING

POUR CULTIVER L'IMAGE DU FRANCAIS MOYEN

LE TOUT AU SERVICE DU TIROIR CAISSE DE GERARD KRAWCZYK ET DE SES CHAUFFARDS 

Taxi 4 , évitez de croiser sa route dans les salles...



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28 janvier 2007 7 28 /01 /janvier /2007 15:51

COUP DE COEUR

CRITIQUE

Vincent Mandel a bien des ennuis. Terrassé par la perspective d’un divorce qui risque de le priver de ses jeunes enfants, il voit soudain se resserrer sur lui une terrible machination orchestrée par un type collant en diable, Joseph Plender, avec qui il a été au collège lorsqu’ils étaient adolescents. Du travail d’orfèvre qui amène Vincent Mandel au cœur d’une toile d’araignée dont les fils vont peu à peu l’étouffer.

Le scénario du film Le serpent est inspiré du roman de Ted Lewis, Plender. Rapporté dans la  France d’aujourd’hui par le réalisateur Eric Barbier, l’histoire s’insinue doucement dans la banalité du quotidien jusqu’à le faire vaciller. Une vengeance démoniaque, précise, imaginée par un type, sans doute malade mais bien réel. Superbement campé par Clovis Cornillac, Joseph Plender cache, sous une suavité polie et bon enfant, une cruauté maniaque. Blouson de cuir un peu usé, poignée de main franche et regard qui ne se dérobe pas, il est toujours prêt à rendre service aux vieux amis. Face à lui, Yvan Attal en Vincent Mandel se détériore à vue d’œil : la chemise chiffonée, le visage déchiré par le doute et l’œil hagard devant tant de mauvaises coïncidences, il traverse sa vie en somnambule hanté par la peur et l’indécision. Le duel de ses deux personnages/acteurs est un régal !

Dans les décors glacés des villes modernes, le béton qui se prête à toutes les constructions, se prête aussi à toutes les frayeurs une fois la nuit tombée. D’autant plus qu’au fil de l’intrigue, les personnages finissent par vaciller dans leur vision et leur utilisation du Mal. Jusqu’où peut-on aller pour faire triompher la vérité ? On frissonne souvent jusqu’à l’ultime scène et sa vérité glaciale.

Cette critique a été rédigée par Magali Van Reeth assistante au service communication du diocèse de Lyon, également attachée de presse du jury oecuménique du festival de Cannes.

RENCONTRE AVEC LE REALISATEUR DU SERPENT, ERIC BARBIER

Où êtes-vous allé chercher cette terrifiante et captivante histoire de manipulation ?

Tout est parti d’un écrivain anglais, Ted Lewis, auteur de Plender, le livre dont est tiré Le Serpent. J’avais lu par curiosité un de ses premiers romans Get Carter car il avait été adapté au cinéma par Mike Hodges, avec Michael Caine. C’est là que j’ai découvert l’univers unique, très sombre, très violent de Lewis. Ted Lewis qui est mort jeune, à 42 ans, n’a malheureusement écrit que sept très beaux romans. Parmi eux il y avait Plender. L’histoire est celle d’un person­nage qui en harcèle un autre, pour se venger d’événements liés à son enfance. C’est un livre qui m’a profondément touché. D’une part parce qu’il parle des blessures liées à l’enfance ; d’autre part parce qu’il fait partie de ces histoires qui fonctionnent sur le plaisir qu’on prend à voir le héros se faire torturer.

                                                               

Y a-t-il eu un gros travail d’adaptation ?

Avec Plender, on avait une histoire qui s’inscrivait dans les systèmes narratifs de harcèlement, que l’on retrouve dans des films comme Les Nerfs à Vif, L’Inconnu du Nord Express, Liaison Fatale. Quelqu’un qui rentre dans la vie d’un autre et qui va en changer toutes les données. Le livre contenait déjà deux, trois grands mouvements cinématographiques, notamment le vol du cadavre et l’accident. Mais Lewis prenait ouvertement le parti du bourreau et avec Trân-Minh Nam, le scénariste, on s’est confronté à cette grande difficulté qui était de complètement réhabiliter le héros. Dans le roman, le personnage de Vincent est lâche, presque repoussant ! Pour vous donner un exemple, dans le roman, Vincent qui vient de coucher avec Sofia, tente de se débarrasser de son corps après sa chute dans les escaliers, ce que nous ne pouvions garder dans le film car il fallait que Vincent soit innocent – je parle en terme de morale - pour que l’intrusion de Plender dans sa vie ait un sens. Dans ce type de films, l’antagoniste - qui est souvent un grand manipulateur - est toujours très fort ; tout le travail a consisté à faire remonter le protago­niste pour qu’il ne soit pas complètement écrasé.

Le second problème majeur auquel nous nous sommes con­frontés a été de trouver une fin. Le roman a une fin abrupte où Plender se fait tuer par un tiers. Pour le film, nous nous devions d’imaginer un retournement qui soit à la hauteur de ce que le héros subit pendant les trois quarts de l’histoire. Pour se faire, nous sommes partis de l’envie théorique de structurer le film en miroir : tout ce que le méchant ferait subir au gentil, le gentil le ferait subir au méchant dans la deuxième partie du film. Mais cela nous a pris beaucoup de temps avant de trouver l’oeil pour l’oeil et la dent pour la dent. Au final je pense que nous avons réussi à ce que le héros redevienne un héros, après avoir construit lui-même son cheminement pour devenir héroïque.

Comment avez-vous travaillé ?

L’expérience que j’ai eue sur mes films précédents - qui sont des films pour lesquels j’ai de l’affection mais que je n’aime pas – m’a poussé à considérer que le scénario était le centre absolu d’un projet. Donc quand on s’est lancé sur Le Serpent, l’idée était de travailler différem­ment. De ne pas se jeter à corps perdu dans l’écriture mais d’arriver à se raconter l’histoire du début à la fin en questionnant en permanence les avancées, sans jamais contourner un obstacle qui se présente. Le principe était de ne jamais structurer la narration autour d’une scène que j’aurais eu envie de tourner mais de revenir à l’éternelle question “Qu’est-ce qu’on raconte ?”, “Qu’elle est l’histoire ?”, “Qu’elle est la dy­namique de chaque mouvement ?”. Avec Nam, on s’est mis à parler du film en marchant, on marchait, on marchait, et le travail était de se raconter l’histoire, de la détailler de plus en plus jusqu’au moment où l’on pensait tenir quelque chose. Là, on écrivait assez vite, on faisait lire à quelques personnes qui nous critiquaient. On reprenait ensuite la structure de l’histoire en intégrant dans nos discussions les points qui avaient été soulevés. En procédant de la sorte nous avons écrit une douzaine de moutures où chaque remise en cause était un pas de plus pour arriver à une histoire qui tienne en haleine le spectateur, où le héros gagne ses galons.

 

Comment avez-vous eu l’idée de former ce couple inédit : Yvan Attal et Clovis Cornillac ?

J’avais Yvan Attal en tête pour Vincent dès que nous avons commencé à travailler sur le scénario. C’est un acteur que j’avais envie de filmer depuis longtemps. Quand il a accepté le film, je me suis trouvé dans la situation idéale de voir l’acteur que j’imaginais depuis le début jouer le rôle. Yvan a été très actif sur le projet, c’est lui qui a été à l’origine de ma rencontre avec Clovis Cornillac qui m’avait impressionné par sa prestation dans le film de Thomas Vincent Karnaval. Clovis était parfait pour le rôle. Il avait changé physiquement, il s’était étoffé tout en gardant ce visage lunaire, ces yeux transparents presque innocents où l’on voit l’enfant dans certaines scènes du Serpent. Yvan et Clovis se connaissaient depuis longtemps et j’ai été heureux de leur permettre de se rencontrer dans le travail.

 

Et Pierre Richard ?

Pour le rôle de l’avocat Gilles Cendras, je cherchais un acteur d’une soixantaine d’années qui ait la prestance d’un avocat d’affaires tout en dégageant une certaine fragilité. L’histoire de Pierre Richard dans le cinéma français n’est plus à faire. C’est quelqu’un qui a marqué la jeunesse de tous les gens de ma génération. L’idée s’est imposée comme une évidence. Je l’ai rencontré chez lui un matin, il avait ses cheveux droits sur la tête, sa barbe hirsute. On a discuté du personnage de Gilles Cendras, du scénario. À un moment, je lui fais remarquer que Cendras est un avocat et qu’il va devoir se couper les cheveux et la barbe… et là, un blanc... un ange qui passe, puis deux, puis trois… Pierre se lève, il va faire un tour dans son salon, puis il revient tout d’un coup pour me dire : “Je ne peux pas faire ça, je porte la barbe depuis plus de dix ans, si je la coupe je vais être tout nu !”. Il s’est rasé deux ou trois jours avant de recevoir son César. Quand je l’ai vu à la télévision je me suis dit : “Ça y est, Pierre fait le film”. Je crois qu’il était content de changer de peau pour ce personnage, content de jouer un avocat. Le travail avec lui a été vraiment formidable. Tous les acteurs se sont vraiment impliqués sur le projet, de Minna Haapkyla qui est venue de Finlande pour jouer la femme de Vincent à Simon Abkarian qui joue son avocat, Olga Kurylenko, Véronika Varga, Jean Claude Bouillon, Gérald Laroche, Pierre Marzin... je pourrais les citer tous.

 

Le tournage était-il aussi éprouvant que l’histoire ?

Pour raconter le scénario en images, j’ai travaillé avec Marie Eynard. Ensemble nous avons conçu deux types de story-boards : un premier pour les scènes d’action (la chute, l’accident, etc.), où les dessins étaient très précis car dans ces scènes c’est l’image qui conduit l’his­toire et construit la tension. Un second plus malléable, pour les scè­nes de comédie. Grâce à cette préparation d’avant tournage, je savais exactement ce qu’il fallait raconter visuellement pour qu’une scène fonctionne. Je savais par exemple la liberté que pouvaient prendre les acteurs dans une scène de comédie sans que cela déséquilibre le film. Pendant le tournage, Nam et Marie qui n’avaient pas - de par leurs fonctions - la même pression que les gens plus impliqués dans le système de fabrication, sont restés très proche du film. Nous avons poursuivi nos discussions sur la narration et le découpage jusqu’à la fin du montage.

 

La musique est très présente dans le film. À quel moment l’avez-vous intégrée au projet ?

La musique a été travaillée en amont, sur le scénario. Musicalement l’histoire est construite à partir des personnages : une structure musicale pour Plender et une structure musicale pour Vincent.

La difficulté était de trouver une musique qui raconte la folie de Plender, qui crée un malaise quand il s’introduit dans la vie de Vincent. On cher­chait un son avec une ritournelle, un motif au piano, un truc obsédant, comme quelque chose de l’enfance qui n’arrive pas à sortir du film, qui ne sortira qu’à la fin, dans le combat à mort. Renaud Barbier, le com­positeur, a travaillé au piano sur des motifs de boîte à musique qu’il a épaulés avec des sons assez inquiétants.

Pour Vincent, il a trouvé un thème plus classique, plus mélodique qui sert à renforcer son isolement dans le film.

Renaud voulait aussi travailler avec des instruments peu utilisés, pour avoir des sons qui soient difficilement identifiables, plus inquiétants. Il a travaillé avec un orgue qui donne une tonalité un peu aigre. C’est un vieux son, assez beau, auquel il a ajouté des bruits d’enclume et d’autres sons synthétiques qui donnent à la musique cette tessiture si particulière. J’ai eu la chance de démarrer le tournage avec la musique du film en tête. Le thème de Vincent, les mouvements musicaux sur Plender. Je connaissais l’univers musical dans lequel on évoluait.

 

 

Vous êtes un réalisateur qui fait le lien entre le cinéma d’auteur et le cinéma de genre et, en même temps, vous avez une place à part dans le cinéma français. Pourquoi ?

Ce qui a déterminé mon chemin dans le cinéma, c’est que j’ai mis en scène en 1990 un premier film, Le Brasier, très cher, très lourd, assez jeune, à trente ans, sur lequel j’ai fait beaucoup d’erreurs. C’est un film raté sur lequel il y a eu une sorte de quiproquo. C’était un long-métrage ambitieux. Je voulais réaliser un grand film populaire, une saga, l’his­toire d’une famille polonaise qui émigre dans le Nord de la France dans les années 30. Malheureusement et pour des raisons assez complexes, le film ne s’est pas fait comme je l’imaginais.

 

Et vous attendez dix ans pour réaliser Toreros...

Le Brasier a pris une grosse partie de ma vie... presque dix ans. Après l’échec du film, cela a été compliqué pour moi d’avoir envie de refaire un autre long-métrage. Pas de réaliser un autre film, mais d’avoir réellement envie de faire un autre film. J’ai eu des propositions mais en fin de compte, je n’avais plus envie.

Pendant cette période, j’allais voir beaucoup de corridas, et ce qui m’a redonné envie de faire du cinéma, c’est la rencontre avec la tauromachie. J’ai passé pas mal de temps dans ce milieu et j’ai eu envie de réaliser une fiction sur ce sujet. Cela a donné Toreros un film un peu atypique pour lequel j’ai beaucoup d’affection.

Le côté positif de ce parcours c’est que Le Brasier et Toreros ont changé ma manière d’appréhender le travail. En dehors des anec­dotes, ces long-métrages ont changé ma façon de travailler sur les films. Ils m’ont remis en question, par rapport à tout le fonctionnement autour d’un projet cinématographique. Pour Le Serpent, les producteurs – qui connaissaient ce passé – ont beaucoup porté le projet. Ils m’ont toujours soutenu dans les moments dif­ficiles ce qui m’a permis de ne pas m’écarter du chemin que je devais suivre pour faire aboutir le film.

(propos extraits du dossier de presse du film)


FILMOGRAPHIE

2006 LE SERPENT

2000 TOREROS

1990 LE BRASIER

Éric Barbier a également réalisé de nombreux films publicitaires et UN AIR DE LIBERTÉ, téléfilm pour ARTE en 1993.

Pour en savoir plus sur le film, ses acteurs, sa fiche technique, rendez-vous sur le site officiel du film

 http://www.leserpent-lefilm.com/




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28 janvier 2007 7 28 /01 /janvier /2007 11:49

A PROPOS DE ALLUMER LE CHAT DE BARBARA CONSTANTINE

Allumer le chat est son premier livre. Pour entamer son parcours d'écrivain Barbara Constantine a choisi de frapper fort. Et elle ne fait pas qu'allumer le chat, elle allume aussi ses lecteurs !

L'écriture ça la connaît. Elle est scripte au cinéma. Elle détient 64 films à son actif et a collaboré avec de grands réalisateurs: Altman, Ruiz (avec qui elle a fait de très nombreux films), Mocky... Son premier film en tant que scripte date de 1973 avec Une baleine qui avait mal aux dents de Jacques Bral. Elle vient de participer au Renard et l'enfant de Luc Jacquet qui sortira prochainement. Entre ses deux films, un beau parcours  au sein duquel on peut encore citer Les poupées russes de Cédric Klapisch, La fidélité de André Zulawski ou encore Vincent et Théo de Robert Altman. On la présente souvent comme la fille d'Eddie Constantine. Mais, outre cette filiation, elle détient surtout un itinéraire artistique bien à elle. Romancière, céramiste, elle travaille le plus souvent pour le septième art. Même si elle vit dans la région parisienne, Barbara aime descendre dans le Berry avec ses chats pour y planter d'autres racines, celles d'une vie plus calme, au rythme des saisons.

Etre scripte ou romancier, ce n'est pas la même chose. Pourtant on constate que cette femme surprenante possède bien plus d'une corde à son arc. Son premier roman ne ressemble à aucun autre. Au départ déroutant et surprenant par son style direct et populaire, l'auteur, finit par entraîner son lecteur dans un univers artistique assez inédit, au croisement de multiples influences culturelles entre Queneau et les Deschiens.

L'histoire ? Un livre mosaïque, comme un puzzle, qui dresse des portraits aux milles visages, tous plus rocambolesques les uns que les autres. Barbara Constantine a choisi de présenter des personnages embarqués dans des faits divers tantôt saugrenus, tantôt sordides ! On y trouve, entre autre, un embaumeur de pompes funèbres qui se lance dans la photos de cadavres; une femme, Josette, qui se réconcilie avec son père, rebouteux, qui, lui, veut tuer le chat; une vieille fille qui écrit à un prisonnier...  Bref un monde sans dessus dessous, des personnages décalés et névrosés qui laissent libre cours à l'expression de leur inconscient, tous plus délirants les uns que les autres.

Et le tour de force de ce livre, c'est bien d'arriver à nous faire avaler tout cela ! Au départ déconcertant, le livre peu à peu plonge son lecteur dans un monde imaginaire qui rappelle l'univers de Jacques Prévert, entre surréalisme et poèsie. D'événements dramatiques et totalement dénués de repères, Barbara Constantine tire un récit léger, cinglant et donne une vision dédramatisée de la vie.

Un rêve d'insouciance l'espace d'un livre,

un pied de nez à l'existence...

Construit en 70 courts chapitres, le roman se compose d'une succession de tableaux scéniques très cinématographiques dans leur style (phrases courtes et imagées). L'auteur déclare qu'elle a écrit également ce livre "pour être lue par des gens qui ne lisent pas d'habitude. Pour que ça les fasse rire. Je ne conçois pas la vie sans rire", dit-elle.

Pari tenu ! Gageons que ce roman sera le début d'une longue série de sourires et de fous rires...

BARBARA CONSTANTINE

ALLUMER LE CHAT

prix: 14,50 euros

Paru le 03/01/2007

Editeur: calmann-Levy; 264 p.; 21X11 cm

RETROUVEZ L'AUTEUR SUR SON BLOG

http://www.allumerlechat.com/index.aspx



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